Pour la municipalité de Tremblay-en-France, la restauration scolaire est ancrée dans un ambitieux projet autour du plaisir à table, du partage et de la convivialité. Anita Basset, diététicienne, dirige le service de restauration collective avec professionnalisme, exigence et bienveillance. Un savoureux mélange qui permet aux équipes du Siresco, chargés de la confection des quelque 3 450 repas des jeunes Tremblaysiens, d’assumer ses missions de service public de restauration publique en étroite collaboration avec la ville.
« Nous considérons que le temps de restauration scolaire doit être l’occasion de donner des clés sur une alimentation saine, variée et équilibrée. Avoir une éducation nutritionnelle, comprendre l’intérêt d’un menu végétarien sont extrêmement importants. La pause méridienne est non seulement le moment de la prise d’un repas équilibré répondant aux besoins nutritionnels de l’enfant mais c’est aussi un lieu propice à son épanouissement et à l’apprentissage de la vie en collectivité autour des principes de citoyenneté, de mixité et de laïcité. Cette pause doit rester un moment convivial, de détente, de jeux, de culture, de partage, d’intégration et d’apprentissage autour des valeurs du vivre ensemble ».
Anita Basset, diététicienne et responsable de restauration collective à Tremblay-en-France
Ainsi, aux côtés des ATSEM présentes dans les écoles maternelles, 165 animateurs complètent les équipes qui interviennent dans les 25 écoles de la ville. Des activités sont ainsi organisées pour que l’éducation au goût rime avec plaisir à table mais aussi le besoin de se détendre durant la pause méridienne.
« Nous proposons des activités ludiques qui permettent aux enfants de jouer librement tout ayant une sensibilisation aux enjeux nutritionnels. En 2021, lors de la semaine du goût nous avons tenus des ateliers sensoriels avec deux artisans Tremblaysiens qui présentaient leur métier et notamment un boulanger qui expliquait aux enfants la fabrication du pain, le choix des farines... »
Anita Basset, diététicienne et responsable de restauration collective à Tremblay-en-France
Le Siresco et la commune agissent pour une restauration 100% service public
Si la ville de Tremblay-en-France développe une démarche globale autour de la pause méridienne, elle est également très présente lors des évènements proposés par le Siresco. En 2022, deux visites de la cuisine centrale de Bobigny ont été organisées avec des parents d’élèves, des agents et des représentants des services de la ville. Tout comme la ville a répondu présente à l’appel lors des visites des fermes d’agriculteurs initiées par le Siresco en partenariat avec la Coopérative bio Ile-de-France ou lors de l’atelier sensoriel auquel des enfants des centres de loisirs ont pu participer.
Ainsi, le 6 juillet dernier, la visite de la ferme de Fabien Legendre, maraîcher à Mérobert dans l’Essonne, a permis de découvrir la façon dont il produit des légumineuses
« C’est essentiel que les parents et les agents comprennent que le Siresco n’est pas un prestataire mais un service public de restauration scolaire. Ces visites sont l’occasion de discuter sur nos missions communes de service public. De même que les enfants qui participent aux ateliers sensoriels du Siresco ont l’opportunité de découvrir la cuisine centrale et intègrent mieux la manière dont leurs repas sont réalisés. Ce sont autant d’informations qui lèvent les interrogations sur la confection des repas. »
Anita Basset, diététicienne et responsable de restauration collective à Tremblay-en-France
Maître corbeau ne laissera plus tomber son fromage
La lutte contre le gaspillage alimentaire et les enjeux développement durable sont dans l’ADN de la ville depuis de plusieurs années, avec le double engagement d’agir en faveur de la protection de l’environnement et de contribuer à une prise de conscience des enfants que la nourriture mérite le respect et que c’est un acte citoyen de manger à sa faim. Depuis 2015, la municipalité a fait le choix de rendre la réservation des repas obligatoire puis des tables de tri ont été installées dans tous les restaurants scolaires pour mesurer le gâchis alimentaire.
« Il y a 3 ans, nous avions lancé une expérimentation sur le gâchis du pain en confectionnant des gâchimètres. Cela nous a permis d’agir sur la quantité de pain à commander en fonction des menus. Par exemple, quand le repas est composé d’un plat en sauce ou qu’il y a du fromage, nous savons que les enfants mangeront plus de pain. »
Anita Basset, diététicienne et responsable de restauration collective à Tremblay-en-France
En 2023, de nouvelles actions de sensibilisation seront expérimentées dans les écoles Jules Ferry et Pierre Brossolette, en associant les enfants qui désigneront leurs ambassadeurs anti-gaspillage. La mission de ces délégués, après une formation adaptée, sera d’intervenir dans les classes auprès des autres enfants. Enfin, un projet baptisé « Les héros de la vie quotidienne en restauration » sera déployé sur l’ensemble des restaurants scolaires, avec des mascottes symbolisant l’importance du tri, du respect et des règles de vie à table. Monsieur Cuistot sera l’un des symboles les plus présents de cette nouvelle activité.
