Découverte des agriculteurs

Engagé pour du melon IGP du Haut-Poitou

Depuis juillet et jusqu’au mois de septembre, les convives découvrent les melons IGP du Haut-Poitou et le 16 septembre une pastèque bio. Le mercredi 30 juin 2021, une équipe du Siresco accompagnée par Michel NUNG, Vice-président, délégué à la qualité, à la diversité alimentaire et au plaisir à table sont allés à la rencontre du producteur dans ses champs.

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Un engagement du Siresco auprès du cultivateur

Dans le cadre de notre démarche de sélection d'aliments de qualité, une convention tripartite a été signée entre le fournisseur, le Siresco et l'agriculteur qui cultive les melons Indication Géographique Protégée (IGP) du Haut-Poitou du Prieuré de la Dive.

Ce premier contrat s'inscrit dans la volonté des élus du Siresco de faire évoluer les pratiques d'achats et de prévoir les besoins avec les agriculteurs pour leur garantir un volume d'achat.

Le Siresco s'est engagé pour la saison 2021 à acheter 13600 melons dont 5600 en juillet/août et 8000 melons en septembre.

L'idée que des enfants des écoles de la région parisienne dégustent mes melons, me plaît beaucoup, cela donne du sens à mon travail. C'est aussi une filière courte pour approvisionner en melons la région Île-de-France. Julien Godet, agriculteur du Prieuré de la Dive

2021 De la terre à l'assiette - Découverte du Melon IGP Haut Poitou et de la Pastèque Bio

Des melons cultivés au Prieuré de la Dive

Agriculteur à Cizay-la-Madeleine, dans le département du Maine-et-Loire, Julien Godet a repris le domaine du Prieuré de la Dive en 2008. 
Répartis sur 120 hectares, il cultive des fruits et des légumes comme le melon, la fraise, le concombre, la courgette et depuis peu la pastèque.

Le melon représente 90% de sa production avec une diversification progressive de culture de pastèques. Planté en pleine terre, le melon est récolté à la main à partir de début juillet jusqu’à fin septembre.

Toute son exploitation est labellisée Haute Valeur Environnementale (HVE), 70% des parcelles sont Indication Géographique Protégée (IGP). Il cultive aussi 22 hectares de melon Bio et également quelques champs "zéro résidus pesticides".

    Julien Godet plante en moyenne 900 000 plants de melons par ans. Il a un rendement d'environ 20 tonnes par hectare en moyenne, avec un poids moyen d'un kilo par melon, soit 200 000 melons par hectares.

    Cette visite a été un lieu d’échanges et de partages entre le producteur et le Siresco sur les méthodes de culture, de la semence à la récolte mais aussi les engagements pris par l'agriculteur pour travailler la terre et les fruits de qualité dans le cadre d'une agriculture durable.  

    Lors de la visite, l'équipe du Siresco a pu suivre la culture du melon de la graine à la récolte. Julien Godet fait lui même ses semis de plants de melons dans une serre, puis plante progressivement les plants dans ses champs pour étaler la récolte de juillet à fin septembre. Nous avons visité une parcelle de 10 hectares plantée le vendredi 25 juin dont les melons arriverons à maturité en septembre, et d'autres champs avec des melons prêts à être récoltés, planté en avril/mai.

    Julien Godet est très favorable au contrat tripartite, même si les 13900 melons pour les 19 villes adhérentes du Siresco ne représentent qu'une petite partie de sa récolte, c'est selon lui une bonne démarche qui permet d'avoir un minimum d'achat garanti, dans un marché du melon qui est très fluctuant selon la météo.

    Au total, le melon est produit en France sur 12000 hectares, principalement dans le Sud-est, Sud-ouest, Centre-Ouest, en Vendée et en Charentes.

    Un melon sous signe de qualité

    L'Indication Géographique Protégée (IGP) du melon Haut-Poitou a été initiée en 1992 par les agriculteurs de la région. L’Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), un établissement public en charge du dispositif français des signes officiels de la qualité et de l'origine (Bio, AOP/AOC,IGP, STG, Label rouge) attribue la mention IGP Haut-Poitou en 1998.
    Aujourd'hui, 14 producteurs sont regroupés sur l'IGP Melon Haut Poitou, ce qui représente 1800 hectares, soit 15% de la production française.

    Quatre critères pour le melon IGP du Haut-Poitou

    • Sol argileux calcaire
    • Rotation des parcelles pour éviter les maladies avec au minimum 6 ans avec d'autres cultures comme les courges, mais en général 10 à 15 ans ou des terres vierges de melon
    • Une cinquantaine de variétés sélectionnées
    • le melon est IGP à partir des cueillettes du 1er juillet au 30 septembre de chaque année

    L’Indication géographique protégée (IGP) identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique. 
    Cette appellation fait partie d’un signe officiel d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO). Bénéficiant de ce signe, le melon rentre dans le pourcentage des produits durables que la loi EGalim impose d’atteindre d’ici 2022 avec 50% d’aliments durables dans les menus.
    En 2020, le Siresco est fier d’avoir atteint 27% d’aliments durables et labellisés dont 21% de bio.
    Le travail se poursuit et l’ambition de 2021 est d’atteindre à partir de septembre 2021 40% de produits labellisés dont 25% de Bio.

    Un panel de dégustation

    De juillet à septembre, tous les jeudis, 12 sentinelles de qualité se réunissent pour goûter les variétés de melons qui seront autorisées pour l’année suivante en IGP Les fruits sont testés selon des méthodes rigoureuses d'analyse sensorielle, avec dix critères prenant en compte l'aspect, l'odeur, la texture et le goût. Le Melon du Haut-Poitou doit être ferme, de couleur orange soutenue, et très juteux. En bouche, on doit découvrir un arôme bien développé accompagné d'une palette de notes aromatiques : arômes de fruits jaunes, de miel, de noisette fraîche, mais aussi arôme boisé, note végétale, sous-bois, épices...

    Pour en savoir plus : Site internet du syndicat du melon du Haut Poitou

    Découverte de la pastèque bio Française

    Julien Godet a commencé il y a deux ans à cultiver la pastèque, et a fait des expériences pour trouver le bon compromis entre le goût et le rendement. La première année, la difficulté a consisté à trouver les indicateurs de la maturité de la pastèque et à sélectionner les variétés les plus adaptées au climat du Haut-Poitou. La qualité de la pastèque est au rendez-vous et cette année il a planté 10 variétés sur 12 hectares.

    Cette visite a permis au Siresco de découvrir la culture de la pastèque en France et de prévoir au menu du jeudi 16 septembre 2021 de la pastèque  bio cultivée par Julien Godet.